de_Nantes_Louisiane

En 1785 ils étaient 7 bateaux, de Nantes essentiellement, à cingler vers la Louisiane: Le Bon Papa, La Bergère, Le Beaumont, Le Saint Rémy, L'Amitié, La Ville d'Archangel et La Caroline, ils portaient les espoirs des derniers Acadiens rétifs à toutes les assimilations en France.

Dans cette flotte, deux bateaux: Le Bon Papa 280 tonneaux et Le Saint Rémy 400 tonneaux appartenaient au même armateur, l'armement Pelletier-Dudoyer, Carrier et Cie (Michaud), un autre bateau La Caroline, était commandé par un ancien capitaine de l'armement Pelletier : Nicolas Baudin (cousin issu-de -germain de Marie-Etienne Peltier).

On pourait penser que Peltier avait été sollicité directement par l'Espagne ou par l'intermédiaire de Beaumarchais, quand on connaît les relations de celui-ci avec le roi Charles III et son ambassadeur le Comte d'Aranda, et qu'on se rappelle les transports de numéraires faits par la Cie de Beaumarchais: Rodrigue et Hortalez pour le compte de la cour espagnole. Le choix à peut-être été facilité par cet historique, mais c'est localement qu'il faut chercher l'origine de la décision de ce voyage.

Toute l'histoire des 30 ans de malheurs du peuple acadien est reprise dans le livre de Gérard-Marc BRAUD: "De Nantes à la Louisiane", on y découvre que l'idée de l'implantation en Louisiane germe vers 1770 à Saint-Malo, mais bien d'autres projets échoueront et peu à peu ce sont 2.000 acadiens qui se regroupent à Nantes avec le secret espoir de partir en Amérique.

La mise en oeuvre de ce dernier "dérangement" est faite par Peyroux de la Coudrenière (époux d'une acadienne) et par un acadien Olivier Terriot, ils vont tout faire pour intéresser Charles III et Aranda à leur projet, Louis XVI étant convaincu, M. d'Asper, Consul d'Espagne à Nantes, affrète les bateaux pour assurer le voyage en Louisiane (espagnole à cette époque) des 1584 acadiens regroupés à Nantes. Les actes d'affrètement furent signés chez Me BRIAND (dit le jeune) en Loire-Atlantique le 6 mai 1785 pour le Bon Papa et le 20 juin 1785 pour le St-Rémy.

La Feuille Maritime de Nantes (ancêtre de la Feuille Nantaise) annonce, dans son N°8 du 20 avril 1785, le départ imminent du Bon Papa et indique comme capitaine: Peltier, fils, destination: Nouvelle-Orléans.
Le Bon Papa avec 156 personnes partira le premier le 10 mai, Le St Rémy avec 327 personnes partira le 27 juin 1785. Les voyages s'effectueront sans encombres, Marie-Etienne Peltier, fils de l'armateur, commandait en second Le Bon Papa "allant à St-Marc (Saint-Domingue) en passant par la Louisiane..." (mention reprise sur le "Registre des Volontaires sur les Batiments Marchands" en face du matricule de Marie-Etienne) ce printemps là l'humeur devait être au beau fixe...

C'est grâce au site Internet de Daniel BURGOT sur les Acadiens que j'ai découvert le rôle joué par Jean Peltier-Dudoyer dans leur transport vers la Louisiane, c'est lui qui m'a donné les photos des Rôles d'Armement prises aux ADLA de Nantes. Il ne me restait plus qu'à découvrir le contexte par le livre de Gérard-Marc BRAUD.

Les listes de passagers peuvent être consultées sur les sites Internet mentionnés dans les Liens.

SOURCES:

"De Nantes à la Louisiane" de Gérard-Marc BRAUD, 1994.

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	"De Nantes à la Louisiane" La dernière grande migration acadienne

	En 1785 ils étaient 7 bateaux, de Nantes essentiellement, à cingler vers la Louisiane: Le Bon Papa, La Bergère, Le Beaumont, Le Saint Rémy, L'Amitié, La Ville d'Archangel et La Caroline, ils portaient les espoirs des derniers Acadiens rétifs à toutes les assimilations en France. Dans cette flotte, deux bateaux: Le Bon Papa 280 tonneaux et Le Saint Rémy 400 tonneaux appartenaient au même armateur, l'armement Pelletier-Dudoyer, Carrier et Cie (Michaud), un autre bateau La Caroline, était commandé par un ancien capitaine de l'armement Pelletier : Nicolas Baudin (cousin issu-de -germain de Marie-Etienne Peltier). On pourait penser que Peltier avait été sollicité directement par l'Espagne ou par l'intermédiaire de Beaumarchais, quand on connaît les relations de celui-ci avec le roi Charles III et son ambassadeur le Comte d'Aranda, et qu'on se rappelle les transports de numéraires faits par la Cie de Beaumarchais: Rodrigue et Hortalez pour le compte de la cour espagnole. Le choix à peut-être été facilité par cet historique, mais c'est localement qu'il faut chercher l'origine de la décision de ce voyage.